L’augmentation de la contraception par dispositif intra-utérin (DIU,) d’une part, et de l’utilisation de protections hygiéniques plus écologiques comme la coupe menstruelle, d’autre part, nécessite d’étudier leur co-utilisation. Les objectifs sont d’évaluer chez les femmes porteuses de DIU et utilisatrices de coupe menstruelle s’il existe un sur-risque d’expulsion de DIU et/ou une modification du risque de survenue d’infections uro-génitales hautes et basses.

Une étude observationnelle, prospective, multicentrique a été réalisée en France entre 2020 et 2023. Les participantes ont été recrutées par des professionnels de santé lors de la pose du DIU, et les données récoltées par questionnaires téléphoniques à l’inclusion puis à un an. Les critères de jugement principaux étaient la survenue d’expulsion de DIU et la survenue d’infections uro-génitales chez les utilisatrices et non-utilisatrices de coupe menstruelle.

Cent trois femmes sur 119 incluses ont été analysées dont 25 utilisatrices régulières de coupe menstruelle, et cinq ont expulsé leur DIU. Parmi les utilisatrices régulières, 12 % ont présenté une expulsion de DIU contre 2,6 % des non-utilisatrices, sans différence statistiquement significative (Chi²=3,65 ; p=0,056). Concernant les infections, neuf femmes (36 %) ont présenté au moins une infection uro-génitale chez les utilisatrices régulières de coupe menstruelle, contre 27 (34,6 %) chez les non-utilisatrices, sans différence statistiquement significative.

La tendance à l’expulsion de DIU chez les utilisatrices de coupe menstruelle incite à la prudence, sans toutefois suffire à contre-indiquer la co-utilisation. Les médecins devraient donc systématiquement la dépister pour informer les patientes des risques et de la surveillance.

The increase in intrauterine devices (IUDs) contraception, and the growing use of reusables menstrual hygiene products such as the menstrual cup, necessitates an assessment of the implications of their co-use. The objectives are to assess whether women with IUDs who use menstrual cups have an increased risk of IUD expulsion and/or a change in the risk of upper and lower urogenital tract infections compared to women who use other menstrual hygiene products.

An observational, prospective, multicenter study was conducted in France between 2020 and 2023. Participants were recruited by health professionals and data were collected by telephone questionnaire at the time of IUD insertion and at one year. The primary endpoints were the occurrence of IUD expulsion and the occurrence of urogenital tract infections in menstrual cup users compared to non-users.

One hundred and three women out of 119 included were analyzed, 25 of them were regular menstrual cup users and five experienced IUD expulsion. Among regular users, 12% experienced IUD expulsion compared to 2.6% among non-users, with no statistically significant difference (Chi²=3.65; P=0.056). Regarding urogenital tract infections, nine women (36%) of the regular menstrual cup users had urogenital infections, compared with 27 (34.6%) of the non-users or not regular users, with no statistically significant difference.

The tendency of menstrual cup users to expel their IUDs is a reason for caution, although it is not sufficient to contraindicate co-use. Physicians should therefore systematically screen such co-use and inform patients of the risks and monitoring instructions.